Moi, Tonya – Coup de cœur d’un ambassadeur CaMéo
Moi, Tonya, un film de Craig Gillespie, USA, 2h00 – A partir de 15 ans
Drame, Biopic, Comédie
En 1994, le milieu sportif est bouleversé en apprenant que Nancy Kerrigan, jeune patineuse artistique promise à un brillant avenir, est sauvagement attaquée. Plus choquant encore, la championne Tonya Harding et ses proches sont soupçonnés d’avoir planifié et mis à exécution l’agression…
Critique du film par Romain Dupouy, ambassadeur CaMéo à Saint-Médard en Jalles
Mais qui dit la vérité ? Tonya Harding ? Son mari ? Le FBI ? Découvrez ou redécouvrez le scandale qui a fait chuter la réputation d’une jeune femme qui avait tout pour réussir au début des années 90. Passer du statut de meilleure patineuse artistique du monde à celui de la femme la plus détestée n’a pas été facile pour Tonya Harding, accusée d’avoir cassé les genoux de sa rivale Nancy Kerrigan, peu avant les Jeux Olympiques 1994.
Avec Moi, Tonya le réalisateur Craig Gillespie a relevé le défi de nous raconter cette affaire, plus complexe que ce qu’on a pu entendre à l’époque. Ce film présenté comme un faux documentaire est un biopic très dynamique : entrecoupé d’interviews parfois contradictoires des personnages, Moi, Tonya emporte le spectateur dans les méandres d’une vie mouvementée et ne le lâche pas jusqu’à la fin. Le film, pourtant tragique, ne tombe jamais dans la lourdeur en jonglant entre touches d’humour et moments dramatiques. Il faut aussi saluer la prestation de Margot Robbie qui a réussi à cerner le côté impulsif, imprévisible et têtu de la patineuse élevée par une mère parfaitement détestable incarnée avec brio par Allison Janney. Plus qu’un simple film biographique, Moi, Tonya est une vraie satire de la société qui cherche à tout prix quelqu’un à adorer et quelqu’un à haïr.