Premières solitudes – Tournée de la réalisatrice Claire Simon
Premières solitudes de Claire Simon, France, 1h40 – Conseillé à partir de 14 ans
Documentaire
Il s’agit d’un portrait d’un âge de la vie : 16 /18 ans. A cet âge-là, si on a de la chance on est au lycée, ici on est à Ivry et on discute entre les cours, même parfois pendant les cours. Assis dans le couloir ou dehors sur un banc ou sur le parapet avec vue sur la ville. Les jeunes gens dialoguent à deux ou à trois et ils découvrent leurs histoires respectives, celles dont ils héritent, de la famille, et ils parlent de leurs passions et de leurs solitudes. A cet âge-là chacun voit le moment où il faudra quitter la famille, quand elle existe… Et la fuir encore plus quand elle est toute cassée. Être seul c’est bien et c’est mal. On cherche, on en discute.
Premières solitudes est né de la rencontre entre la réalisatrice Claire Simon et un groupe de lycéen.ne.s en option cinéma à Ivry-sur-Seine, près de Paris. Dans le cadre d’un atelier de création audiovisuelle, la cinéastes réalise des entretiens filmés avec chacun d’eux.elles autour du thème de la solitude. Fascinée par la richesse de leurs récits, elle décide de se lancer dans un long métrage avec eux.
« Je n’étais pas là pour enseigner, j’étais celle par qui le film arrive, ce moment où on va réfléchir à la vie avec une caméra, ce qui explique en partie leur générosité et leur désir de parler », raconte Claire Simon.
En découle une parole riche et précieuse, rarement accessible au cinéma.
Le film est construit très simplement à partir de la parole des jeunes, qui se mettent en scène et dialoguent autour de sujets intimes, histoire d’amour et d’amitié, famille en crise ou recomposée, appréhension de l’entrée dans le monde adulte avec les ruptures familiales et les solitudes qu’elle peut engendrer.
Simple et subtil, Premières solitudes dessine l’adolescence, cet âge de l’entre-deux par excellence, sans cesse tendu entre ses origines et son devenir.
« Cette simplicité ne doit pas masquer une complexité plus profonde, à savoir l’ingéniosité avec laquelle Claire Simon fait advenir la parole des élèves, une parole sensible et à fleur de peau : c’est bien parce que les questions ne viennent que d’eux-mêmes, dans un rapport de confiance et d’égalité installé par la caméra, qu’ils se dévoilent tant et si bien, touchent si souvent juste, vont parfois droit à l’émotion (un grand gaillard nommé Hugo fond en larmes dès qu’il évoque son père), dans une sorte de maïeutique douce et réciproque. Sans lui imposer de dramaturgie, sinon celle d’un interstice entre les cours et la vie de famille, le film suscite un regard sur l’adolescence qui n’est pas seulement extérieur, mais provient aussi d’elle-même. » Le monde
Premières solitudes
Séances spéciales en présence de la réalisatrice Claire Simon
- Lundi 10 décembre - 20h30 : séance animée par les jeunes ambassadeurs CaMéo, au cinéma Les Colonnes de Blanquefort
- Mardi 11 décembre – 14h : au cinéma L’Étoile de Saint-Médard-en-Jalles
- Mardi 11 décembre – 21h : au cinéma Gérard Philipe de Gujan-Mestras