Quai des orfèvres – Chef d’œuvre du thriller
Quai des orfèvres de Henri-Georges Clouzot (1947), France, 1h45 – A partir de 13 ans
Jenny Lamour, chanteuse de music-hall douée, ne manque pas d’ambition. Elle accepte l’invitation à dîner de Brignon, homme riche et puissant qui peut l’aider dans sa carrière malgré l’opposition de Maurice, son époux. Jaloux et se croyant trompé, Maurice se précipite chez Brignon pour découvrir son rival assassiné.
Hommage aux petites gens de cabaret, le film constitue une charnière dans l’histoire du cinéma français par la peinture de mœurs qu’il propose. Au sortir de la grisaille des années de l’Occupation, contemporain de Sartre et Camus, il développe une certaine vision de l’homme et de l’humanité que l’on a pu qualifier de « noire » : homme sans dieu, fasciné par ses propres zones d’ombre, jeté dans un monde absurde, et souvent victime d’une organisation sociale qui fait de lui une victime, et que seul l’amour — quelle qu’en soit la forme —, peut justifier.