Les moissonneurs
Les moissonneurs d’Etienne Kallos, Afrique du sud, 1h46 – A partir de 16 ans
Drame
Afrique du Sud, Free State, bastion d’une communauté blanche isolée, les Afrikaners. Dans ce monde rural et conservateur où la force et la masculinité sont les maîtres-mots, Janno est un garçon à part, frêle et réservé. Un jour, sa mère, fervente chrétienne, ramène chez eux Pieter, un orphelin des rues qu’elle a décidé de sauver, et demande à Janno de l’accepter comme un frère. Les deux garçons engagent une lutte pour le pouvoir, l’héritage et l’amour parental.
La quête identitaire de deux adolescents que tout oppose, sur fond d’une peinture sociale acerbe, au sein d’une famille conservatrice Afrikaners (Afrique du sud).
« Pour son premier long métrage, le réalisateur, qui a grandi juste après l’apartheid, livre une radiographie d’une communauté (la sienne) recluse sur elle-même, à travers l’histoire de deux garçons dressés l’un contre l’autre sur une terre au bord de l’embrasement. Dans une atmosphère de western crépusculaire, rongé par l’angoisse, certaines scènes prennent un relief inquiétant. Ainsi quand le fils adoptif se fait rabrouer pour avoir pris des libertés au milieu des cueilleuses noires. Dans ce paysage ouvert et immense, chacun lutte contre l’enfermement. A l’intérieur des maisons, l’image du film rappelle la peinture flamande, mais les plaines blondes évoquent, elles, les couleurs de L’Angélus, de Millet, ou la lumière dorée des Moissons du ciel, de Terrence Malick. Jusqu’à un brasier d’une beauté d’Apocalypse. Les cendres de l’apartheid sont toujours brûlantes. » Télérama