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Date / Heure
Date(s) - 19 Déc 2018
20 h 50 - 23 h 00

Emplacement
Pessac - Cinéma Jean Eustache

Catégories


Rendez-vous CaMéo Club autour du film #Wildlife une saison ardente, #film de Paul Dano, mercredi 19 décembre à 20h50 au Cinéma Jean Eustache. Séance présentée par un ambassadeur #CaMéo !
Le film sera précédé du court-métrage « La famille Ryan » réalisé par des étudiants du Master Documentaires et Archives de l’Université Bordeaux Montaigne.

WILDLIFE – UNE SAISON ARDENTE de Paul Dano – USA · 2018 · 1h45 · Vostf

Drame

Dans les années 60, Joe, un adolescent de 14 ans, assiste impuissant à la lente dégradation des rapports entre son père et sa mère.

Comédien trentenaire, Paul Dano est déjà riche d’une filmographie foisonnante et or- née de titres remarquables, de Little Miss Sunshine à Prisoners, en passant par Twelve Years a Slave ou La Dernière Piste. Avec Wildlife, il signe sa première réalisation, fruit d’un travail d’adaptation du roman éponyme de Richard Ford, signé avec sa compagne Zoe Kazan. Le résultat est une œuvre à la simplicité élégante – fort belle à regarder – et dont la subtilité est toute cinématogra- phique, que ce soit dans la composition des cadres, le rythme des dialogues émaillés de silences, ou la sobriété des mouvements de caméras. Paradoxalement, ce portrait familial dans la banlieue d’une petite ville perdue du Montana tient en haleine. C’est que la mise en scène de Paul Dano use d’une poésie évocatrice sans jamais trop en dire. Simplicité n’est pas simplisme.Campés par des comédiens d’exception (dont le jeune Ed Oxenbould, remarquable), les trois personnages de Wildlife sont en proie à leurs illusions perdues, enfuies comme autant d’oiseaux migrateurs. Et l’ancrage du film dans les années 60 semble participer de cette nostalgie qui, peu à peu, étreint Joe, tandis que le couple parental se délite, au diapason de sa propre enfance qui s’éloigne. Adoptant le regard de l’adolescent, le récit de Wildlife suscite et brasse beaucoup d’émotions, entre douceur et amertume. Des ressentis contradictoires qui se mêlent magnifiquement au dernier plan du film, sorte de point d’orgue d’une histoire insufflée de bout en bout par un véritable talent de cinéaste. – Nicolas Milesi