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Date / Heure
Date(s) - 2 Fév 2018
18 h 00 - 21 h 00

Emplacement
Pessac - Cinéma Jean Eustache

Catégories


Les ados du ciné-club du Jean Eustache à Pessac ont choisi le film culte La fureur de vivre pour sa soirée spéciale patrimoine le vendredi 2 février prochain. Ten movie fondateur du genre, ce chef-d’œuvre de Nicholas Ray interroge le passage à l’age adulte au travers de grandes thématiques intemporelles : amour, amitié, rébellion face à l’ordre établi, et idéalisme

La Fureur de vivre de Nicholas Ray – USA · 1956 · 1h51 · Vostf
Avec : James Dean, Natalie Wood, Sal Mineo
Jim Stark est le petit nouveau au lycée. Un jeune homme accablé de problèmes familiaux et brimé par ses camarades mais qui n’aspire qu’à se faire une place parmi ses camarades. Entraîné malgré lui dans un défi de vitesse face à Buzz, chef d’un groupe un peu rebelle, ce dernier y perdra la vie. Suite à ce drame, Jim est entraîné dans une spirale de violence.

  

Critique A voir à lire

Nicholas Ray a réalisé une œuvre générationnelle qui a bouleversé les adolescents du monde entier, faisant de sa jeune star une étoile filante brillant à jamais au firmament du cinématographe. Le métrage s’est fait l’écho d’un malaise grandissant au sein de la jeunesse mondiale et a stigmatisé le fossé qui séparait de plus en plus les générations. Car, ici, le problème vient d’une impossible communication entre les parents et leurs enfants. On sent à chaque plan le décalage entre les aspirations simples et idéalistes des jeunes et la froide indifférence d’adultes blasés. Tout un pan de la jeunesse de l’époque s’est reconnu dans le personnage de Jim Stark, magnifiquement incarné par James Dean.
Pourtant, et c’est ce qui fait toute sa force, cette histoire est universelle et ne se limite pas à l’illustration d’un problème ponctuel. C’est tout le talent de Nicholas Ray d’avoir su faire un film généreux et qui porte un regard sur la société de son temps, sans oublier de rendre intemporel son récit. Tant qu’il existera des adolescents et des adultes, son œuvre sera comprise et admirée. Le cinéaste prend parti pour ses jeunes personnages et montre que c’est par le dialogue que tous les problèmes peuvent être résolus. Il rejoint en cela la thèse défendue la même année par Richard Brooks dans son Graine de violence tout aussi généreux, mais plus daté et maladroit dans sa démonstration.
La fureur de vivre est une œuvre universelle d’une beauté flamboyante, magnifiée par l’utilisation d’un scope aux cadrages irréprochables, par une photographie à dominante pourpre (couleur de la passion) et par quelques scènes d’anthologie. De nombreux cinéastes ont rendu hommage à la magnifique scène de duel au couteau, ainsi qu’à celle de la poursuite en voiture au bord d’un gouffre (citation évidente dans American graffiti (1973) de George Lucas).