Diamantino
Diamantino de Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt, Brésil, 1h32
Comédie, anticipation
Magnifique, candide et attachant, Diamantino est l’icône planétaire du football, un héros flamboyant touché par la grâce. Quand soudain, en pleine Coupe du Monde, son génie s’envole dans les vapeurs roses de ses visions magiques, sa carrière est stoppée net. Problème : il ne connaît rien d’autre.
La star déchue, devenue objet de risée nationale, découvre alors le monde – les autres. Le voilà embarqué dans maintes péripéties qui mutent en odyssée : conspiration familiale (ses deux soeurs n’en veulent qu’à sa fortune), manipulations génétiques
délirantes, crise des réfugiés, complotisme de l’extrême-droite… Et, au beau milieu de cette tragédie, où son chat semble être son dernier supporter, pourtant, surgit l’Amour. Le vrai. C’était écrit.
La critique de Samuel, ambassadeur CaMéo
A la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2018, les réalisateurs portugais Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt ont remporté le Grand prix pour Diamantino. Ce film met en scène Diamantino, un personnage largement inspiré de Ronaldo, qui est une icône du football. Mais lors du match le plus important de sa vie, il rate le tir et sa carrière s’effondre. La star déchue cherche alors un sens à sa vie.
Ce film pop et déjanté parle du monde du foot, du culte de la célébrité, d’une histoire d’espionnage du fbi, des genres sexuels, de la crise des réfugiés (Diamantino en adopte un), de la montée de l’extrême droite, des dérives du transhumanisme. Sur le papier c’est du n’importe quoi mais les réalisateurs ont réussi le pari de le faire. Ils ont choisi de prendre pour point de départ ce footballeur naïf et à côté de la plaque pour évoquer des sujets d’actualité bien plus graves de manière à la fois inventive et libéré. Les acteurs jouent très bien, en particulier Diamantino et ses 2 sœurs jumelles hystériques.
Le ton décalé et fantaisiste du film nous est montré dès l’ouverture, où l’on voit la vision de Diamantino sur le terrain, s’imaginant jouer avec des “petits chiens” : séquence mémorable avec des effets spéciaux très drôle venus d’une autre planète.
Que l’on soit amateur de foot ou non, le film est ouvert à tous, surtout aux amateurs de gros toutous !