Green Book : sur les routes du sud
Green Book, sur les routes du sud de Peter Farrelly , USA, 1h30 – A partir de 11 ans
Comédie, road movie, biopic
En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité.
Dans un pays où le mouvement des droits civiques commence à se faire entendre, les deux hommes vont être confrontés au pire de l’âme humaine, dont ils se guérissent grâce à leur générosité et leur humour. Ensemble, ils vont devoir dépasser leurs préjugés, oublier ce qu’ils considéraient comme des différences insurmontables, pour découvrir leur humanité commune.
On n’attendait pas le réalisateur Peter Farrelly (Mary à tout prix, Dumb & Dumber…) aux manettes d’une comédie aux ressorts aussi drama- tiques, sise dans l’Amérique d’avant la ratification du Civil Rights Act de 1964. Rompu aux mécanismes hollywoodiens de la comédie qui fait mouche, le cinéaste signe un road-trip efficace et magnifiquement photographié, mené par un duo de personnages mal assortis : Tony Lip, un Italo-Américain – le videur le plus coriace de New-York – embauché comme chauffeur particulier du Dr Don Shirley, un Afro-Américain – musicien génial et un peu hors sol – afin de l’accompagner en tour- née dans les états du Sud, régis par des lois ségrégationnistes. Viggo Mortensen (deux fois nominé à l’Oscar) et Mahershala Ali (oscarisé pour son rôle dans Moonlight) sont parfaitement au diapason d’un scénario drôle et émouvant, co-écrit par Nick Vallelonga, le propre fils de Tony Lip. Car cette histoire est vraie, comme l’est le Negro Motorist Green- book (surnommé le « livre de Green », du nom de son auteur) qui était un guide de voyage publié chaque année à partir de 1936 et qui recensait les commerces et autres établissements qui acceptaient la clientèle noire (un outil de survie indispensable aux Afro-Américains se déplaçant en voiture). C’est dans des contrées au racisme institutionnalisé que le film entraîne les deux protagonistes, avec la (superbe) musique pour seule armure. L’idée est belle et, derrière l’excellence du divertissement, Green Book interpelle car il vibre d’une inquiétante résonnance avec la marche actuelle du monde. Nicolas Milesi, cinéma Jean Eustache
Green Book
Cinéma(s) | Date(s) et horaire(s) | version(s) |
Andernos - Cinéma Le Rex | Il n'y a plus de séance | |
Blanquefort - Cinéma les Colonnes | Il n'y a plus de séance | |
Blaye - Cinéma le Zoetrope |
Il n'y a plus de séance |
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Cadillac - Ciné Lux | Il n'y a plus de séance | |
Canéjan - Centre Simone Signoret | Il n'y a plus de séance | |
Cestas - Cinéma Le Rex | Il n'y a plus de séance | |
Léognan - Espace George Brassens | il n'y a plus de séance |
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Mérignac - Ciné | Il n'y a plus de séance | |
Pessac - Cinéma Jean Eustache |
Vendredi 15 mars : 19h* Caméo-club Mercredi 1er mai : 21h Vendredi 10 mai : 18h20 |
VOST |